C'est ton blog, tu devrais écrire ce que tu veux !


Cette phrase, je la lis environ une bonne dizaine de fois, par mois. Sur les réseaux sociaux, en commentaire sur le blog... Vous êtes très nombreux à me répéter sans cesse cette remarque et pourtant, pour moi, ce n'est pas aussi simple que ça...


Je suis quelqu'un qui ne prend pas mal ce qu'on lui dit. Je lis les choses, je les analyse, j'essaye de comprendre pourquoi on me fait certaines remarques. Je prends tout en considération…

Mais à chaque fois, cette question revient :  Pourquoi tu n'écris pas ce que tu veux sur ton blog ?

Je me suis levée, samedi matin, avec cette phrase dans la tête. Sans déconner ! Et je me suis moi-même posée la question. Pourquoi je me tords l'esprit avant de mettre en ligne un article qui n'aura pas de portée telle, qu'il changera la face du Monde ?


Et quand j'écris ça, je vous avoue que ça ne vaut pas que pour mon blog, malheureusement... C'est juste un exemple qui me définie bien et qui parle à tous puisqu'on est actuellement en train de le lire. Que le prétexte du blog, c'est aussi pour moi, une façon plus simple d'aborder le sujet de cette façon ! En vérité, mon quotidien est comme ça, que ce soit pour des questions perso ou pro. Je ne me trouve jamais assez à ma place et je considère trop ce que me disent les gens !


Ce serait pas le "Syndrôme de l'Imposteur" ?


J'ai pris la décision, il y a presque 8 ans, d'avoir un espace public où je partagerais des choses. Quand on revient en arrière et qu'on voit aujourd'hui, on pourrait presque comparer tout ça à l'évolution d'un enfant.

Des débuts hésitant mais sans prise de tête. On avance tête baissée vers le total inconnu. Ça passe ou ça casse. Mais on se relève et hop, c'est reparti ! Y a d'autres personnes qui le font autour mais on n'a pas conscience d'eux et on grandit en apprenant de ce qui nous entoure, concrètement. Au début, y a seulement la famille et les amis proches qui nous soutiennent. Alors, on fonce, on y va, y a pas de raison !

Et puis, à un moment, on regarde autour de nous. Ces personnes qu'on ne voyait pas, elles existent et je pense qu'on peut réagir de deux façons : soit, on les ignore et on continue à avancer avec toute la fougue des premiers instants. Soit, on les regarde (trop) faire et on se compare ou on les écoute (trop) parler et on suit le mouvement. Et à votre avis, j'ai fait quoi, depuis environ 20 ans, moi ?



Retour au blog. Meilleure métaphore du mois !


Il y a 17 mois, j'ai ouvert les yeux. J'ai voulu appuyer sur le reset du Tamagochi pour qu'il renaisse une nouvelle fois. Et ça n'a pas marché. J'ai écrit avec le cœur, en tout cas, selon moi, bien plus qu'avant. J'ai fait des articles sur lesquels j'ai passé des heures et des heures, non pas parce que je glandais... Parce que je voulais qu'ils soient clairs, précis, argumentés et intéressants. J'ai voulu faire « à ma sauce » et elle n'a pas prise…

J'ai toujours douté de moi. De mes compétences, notamment artistiques. J'ai toujours dit que j'étais nulle en musique, que j'étais mauvaise en dessin, que je n'avais aucune logique et que les autres étaient meilleurs que moi. Et ça ne me faisait rien ! J'étais moi, Pauline, rigolote, qui pâtisse pas mal, à qui on peut se confier. Cool ! Mais entre nous, ça m'a toujours fait "skier" de ne pas avoir d'autres trucs entre les mains !




Passion : se dévaloriser !


Le Mari m'a toujours fasciné, c'est d'ailleurs pour ça que je suis tombée sous son charme à l'époque. Un mec avec de l'aplomb (en apparence !) qui connaît mille choses. Mais vraiment ! On s'est beaucoup moqué de lui d'ailleurs et pourtant, moi, j'admirais chaque chose qu'il connaissait, même quand ça pouvait paraître chiant. J'aurais voulu savoir tout ça, moi !

Et puis, on en a discuté. Il m'a fait comprendre qu'à ma manière, j'étais comme lui. Peut-être pas sur les mêmes thématiques mais que moi aussi, je savais beaucoup de choses, c'est juste que je ne me faisais pas assez confiance. Il m'a poussé à dessiner, à faire de la vidéo, à cuisiner plus, à partir loin de ma famille, à écrire, à chercher une définition dans le dico quand je ne suis pas sûre, à fouiner dans la vie d'un personnage public important pour savoir si ce qu'on voit ou lit sur lui est véridique... Bref, à me prouver à moi-même que j’étais tout aussi capable qu’une autre !

Mais, je suis de ceux qui n'ont pas confiance en eux et qui même avec toute la bonne volonté du monde, ne réussiront probablement pas à se débarrasser de cette sensation de gêne de soi. J'ai testé mille choses, j'ai même fait des sortes de séminaires et non, je ne suis toujours pas à l'aise dans mes baskets, peu importe la situation !

Parce que je suis convaincue que quelqu'un d'autre est meilleur que moi, quelque part et que du coup, c'est peine perdue de se fatiguer à faire certaines choses... Ou que si une seule personne pense que ce que je fais n’en vaut pas la peine, elle a raison…




Et de ce fait, non, je ne peux pas publier ce que je veux sur mon blog…


Et malgré moi...

À nombreuses reprises, notamment en story Instagram, je parle ouvertement de mes doutes. Même parfois, sans m'en rendre compte. On m'a dit un jour qu'il fallait que j'arrête de me plaindre... J'ai visionné de nouveau les Stories, et je ne voyais pas où je me plaignais... Je racontais un truc qui m'était arrivé, pas cool mais cocasse. Et j'avais envie de le partager. Depuis ce jour, je réfléchis trois plombes avant de dire un truc sur Instagram. [Même s'il n'y parait pas ! XD]

Vous comprenez la mécanique ? Je vais trop prendre en considération les retours.

Même si c’est seulement une personne sur cent, je vais me focaliser sur la remarque qu’elle m’aura faite. Je ne la prendrais pas mal, je ne serais même pas vexée mais je ne ferais plus ce qu’elle m’a dit. Du coup, parler végétarisme est compliqué pour moi, parce que je me suis déjà pris des réflexions dans les dents, sur la thématique. Parler de Victor et de mon quotidien de Maman, c’est pareil, les remarques (pas méchantes, j’insiste !) m’ont fait hésiter et du coup, arrêter !

C’est un trait de caractère très difficile au quotidien, car si l’impact sur le blog peut vous sembler minime, ça été une véritable cata sur un plan perso et pro, à une certaine époque de ma petite vie. J’ai refusé des dizaines de jobs à cause de ça et ça aura valu bien des prises de têtes dans mon quotidien perso, également. Se dire qu’on n’est pas à la hauteur, 24/24, ce n’est franchement pas agréable et en vieillissant, j’ai l’impression que cela ne s’arrange pas.




Pourtant, je fais des choses incroyables !


Mais, il a fallu qu’on me pousse au derrière pour que j’accepte. Ces projets (notamment celui que je ne pourrais dévoiler qu’en mars 2019 !), ils me paraissent être des montagnes. Je dois prendre sur moi-même comme jamais vous ne pourriez l’imaginer. Ce qui me fait sourire, c’est que, souvent, après, les gens me félicitent pour mon aisance, pour mon naturel, pour ma spontanéité… Et même si je suis sincère dans ce que je fais, ça me coûte en énergie et en capacité sociale, vous n’imaginez même pas à quel point… En gros, je rentre chez moi, je pleure et je me repose pendant deux jours… Merci la vie, pour ce trait de caractère !

Sans dire que je suis phobique des gens, je suis probablement craintive des interactions sociales que je dois avoir avec eux. Et ça me bloque littéralement ! Pour en revenir aux articles sur le blog, je vais hésiter à publier l’un d’entre eux, non pas, parce que j’ai peur de la réaction des gens, mais parce que s’ils me disent quelque chose en commentaire (public ou privé !), je vais devoir leur répondre. Si la nuance est assez mince, pour moi, elle est immense !

J’ai toujours peur de devoir me confronter à des gens qui ne sont pas d’accord avec moi, je déteste le conflit, je déteste devoir me justifier et je n’arrive pas à maîtriser les situations qui me mettent inconfortables (et là, si vous avez 15 jours devant vous, je pourrais vous les citer, une à une !). C’est un point de caractère dont j’aimerai me débarrasser mais il est en moi depuis tellement longtemps que je pense que je dois plutôt apprendre à vivre avec (ce que je fais depuis quelques temps maintenant), au lieu de m’essouffler à le faire disparaître.

Alors, oui, je me pose souvent mille questions quant au blog, quant aux gens et à leurs pensées, quant à ce que je devrais ou non publier. Peut-être que cela vous dépasse, pour moi, je ne peux pas le concevoir autrement. Je serais encore plus mal à l’aise, si je n’avais pas cette phase de réflexion avant de faire quelque chose. Je serais dans une position bien inconfortable si un jour, je me retrouvais face à des messages qui me troublent parce que je n’aurais pas fait « attention » à l’article que j’ai publié… Certains penseront que c’est dommage, pour moi, c’est normal !


Entre nous, j’ai une bonne dizaine d’articles que j’adorerai mettre en ligne. Des sujets assez divers, mais qui engagent des morceaux de moi et mon avis personnel. L’idée même de les publier me glace le sang, littéralement. Je sais qu’un jour, j’y arriverais, c’est un peu mes challenges personnels. Peut-être que je devrais me faire violence face aux réactions d’autrui, mais il faudra que je le fasse… A vrai dire, je finis toujours par le faire, même si c’est dur pour moi !

Vous avez donc votre réponse. J’espère. Je pourrais vous promettre que je vais arranger les choses, que je tâcherais d’être moins « pensante » mais je sais aussi que c’est ce que je suis. Et vous me demandez souvent d’être moi-même et de faire les choses comme « Je » l’entends. J’ai donc envie de dire que « trop penser », c’est moi et que si je ne fais plus comme ça, je ne serais plus vraiment la Pauline que vous connaissez.

La seule chose que j’ai trouvé pour que ce soit plus « agréable pour tous », c’est de ne plus en parler publiquement. Maintenant que cet article pose un peu les choses sur le sujet, une porte va se fermer. Vous savez pourquoi j’en parle tant, vous comprenez certainement plus pourquoi je me sens toujours ultra concernée… Bref, pourquoi je fais souvent une montagne d’un petit rien ! C’est comme ça, tous les jours, pour tout, pas que pour le blog, ce serait trop facile !


J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour autant (vous voyez, là, la nana pas sûre d’elle ?) et que le contenu que je vous proposerai à l’avenir vous plaira toujours autant. Même si parfois, je me réserve un peu, c’est pour me préserver moi ! Mais je suis certaine que vous comprendrez tous, parce que vous être toujours bienveillants dans vos messages. Peut-être que je ne dégage pas toutes ces facettes un peu moins « cool » de mon caractère de façon claire mais finalement, ça sert aussi à ça, avoir un blog. C’est se livrer, pour mieux se comprendre soi-même !

Je vous laisse, je vous embrasse, je vous remercie pour votre sympathie.
N’hésitez pas à partager vos petits traits de caractères qui vous encombrent en commentaire, de les dire, ça soulage ! On se retrouve très vite...

A bientôt ! 😉

Commentaires

  1. C'est déjà 1 premier pas de s'en rendre compte ;) bisouuu

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    1. C'est vrai ! ;)
      Même si pour le moment, finalement, je me sens aussi bien comme ça, à ne pas tout dévoiler. Mai effectivement, sur certains points points "importants", je devrais me détendre un peu ! ;)
      Bisous ! :)

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  2. J'ai beaucoup aimé ton article car je me reconnais dans ce que tu décris... Je viens de me lancer et de créer un blog, et j'ai été tétanisée lundi parce que ma soeur m'a dit qu'elle n'avait pas aimé un article... Mais j'en fais ma thérapie, et je me force à affronter le regard des gens qui me terrorise tant ! Donc merci, je me sens moins seule dans ma névrose maintenant !

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    1. Hello Marion !
      C'est dur d'être confronté au regard des autres, d'autant plus quand c'est tes proches.
      A nombreuses reprises, Le Mari m'a fait des remarques sur mon blog. Je les prenais toujours "mal". Et puis un jour, j'ai compris qu'il avait raison... Souvent, les articles qu'il a "critiqué" étaient ceux qui avaient le moins bien marché ! Il y avait bien une raison...
      J'ai revu les choses pour les articles suivants et il m'a dit que c'était chouette.
      Ca peut être difficile parfois, parce que c'est notre "bébé" et on a envie de le construire comme on l'entend "nous". Mais parfois, c'est les autres qui ont raison !
      Tu verras, tu le comprendras vite et tu te sentiras mieux avec tout ça. Faire la part des choses en triant les com constructifs de ceux qui ne te feront pas avancer. Et ça aussi, c'est un sacré pas !
      Bon courage à toi, au plaisir de te relire par ici !
      Pauline.

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  3. Je me reconnais beaucoup dans ton billet même si je pense que ce n'est pas au même degré.
    Comme toi j'ai toujours le sentiment qu'il y a meilleur que moi ailleurs, que je suis un imposteur, et les interactions sociales me demandent parfois beaucoup d'énergie.
    Je me censure parfois sur mon blog de peur de ce que pourrait penser ma famille, mes amies de ce que j'écris.

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    1. Hello Miss Brownie,
      On lit beaucoup de blogs de personnes qui sont très bien dans leurs baskets avec ce qu'elles publient. Pourtant, j'imagine que derrière cette facette hyper décontractée, certains parmi eux sont comme nous. C'est juste qu'ils réussissent à dépassez leurs angoisses.
      On y arrivera bien à un moment ! Il faut juste prendre en considération que ce que nous écrivons, c'est qu'on a envie de le partager. Que ça plaise ou pas. C'est le jeu. Mais je suis plutôt de celles qui se protègent, comme toi !
      Longtemps, j'ai eu du mal à poster des choses en rapport avec ma famille. Mais je sais aujourd'hui, que d'une, ils ne lisent pas forcément le blog et que deux, ils ont toujours été un soutien, plus qu'un poids ! Ne te limite pas à cause e ta famille ou tes amis ! ;)
      Bon courage à toi et merci de ton commentaire.
      Au plaisir de te lire de nouveau pas ici.
      PAuline.

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  4. Je me reconnais aussi un peu mais j'ai compris une chose: que oui, il y a toujours mieux ailleurs ...mais y'a pire aussi. L'important, c'est de se faire plaisir et de s'empêcher de penser aux conséquences. On est protégées par nos écrans en plus, donc...En même temps, j'imagine que si je dis ça, c'est parce que personne ou presque ne me connait en réalité et ne sais à quoi, je ressemble et il est vrai qu'avant, lorsque mon ancien blog était public, je me censurais beaucoup plus. Malgré tout, je pense qu'il est indispensable de se libérer et de se dire: merde, peut-être que quelqu'un est mieux que moi mais j'ai envie et j'ai le droit aussi...:-)

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    1. Hello Elisa,
      Oui, tu as raison. Il y a pire ailleurs ! Je ne me le dis pas assez, c'est certain...
      C'est fou comme on a parfois, la faculté de voir le verre toujours à moitié vide.
      En tout cas, pour ma part, c'est compliqué encore aujourd'hui, de ne pas le faire ! ;)
      Mais je ne désespère pas ! JE grandis, encore... ;)
      Merci pur ton message positif et encourageant.
      En espérant te relire par ici,
      Bonne journée.
      Pauline.

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